Histoire d'Allassac


Diverses opérations archéologiques menées dans le centre-ville attestent d’une occupation d’Allassac dès l’Antiquité.

Au Moyen Age, la ville se développe autour d’un castrum (ensemble fortifié avec siège seigneurial, judiciaire et administratif). Elle appartient à l’évêque de Limoges qui délègue son autorité à des seigneurs locaux (les Comborn, La Porte, Malbernard…). Chaque famille y possède alors une résidence. La Tour César (XIIIe siècle) est, par exemple, un vestige de l’ancienne demeure noble des Comborn.

La position d’Allassac, implantée sur le talus formé par la faille ardoisière, est particulièrement favorable à la vigne. Du Moyen Age jusqu’à la fin du XIXe siècle avec la crise du phylloxéra, cette culture est la principale ressource économique du bassin de Brive. Outre les vignerons et les seigneurs propriétaires, au premier rang desquels se trouve l’évêque, elle fait vivre de nombreux artisans (tisserands, forgerons, cabaretiers, tonneliers…).

Plusieurs barris (faubourgs) se développent au-delà des fortifications de la ville : la Font Saint-Martin (rue de la Grande Fontaine), la Motte (château de la Motte Roffignac), le cimetière Saint-Jean, aussi appelé les Peyrières (carrières d’ardoise).

Dans la seconde moitié du XVe siècle, la ville compte 900 habitants. Au XVIe siècle, et malgré les guerres de Religion, elle poursuit son essor. Les familles nobles construisent d’imposantes demeures à l’image du Manoir des Tours. Au siècle suivant l’église est dotée d’un important mobilier baroque : retables, chaire à prêcher, lutrin...

La Révolution marque une rupture dans l’évolution de la cité. Le 24 janvier 1790, Allassac connaît une émeute, le château de la Motte Roffignac est pillé.

Par la suite, la commune devient chef-lieu de canton jusqu’en 1801. A partir de 1850, la prospérité revient avec le développement des ardoisières et de la culture de la vigne. L’arrivée du chemin de fer en 1893 favorise les exportations d’ardoise et de fruits et légumes primeurs qui ont remplacé la vigne à la suite de la crise du phylloxéra. Au cours du XXe siècle, l’activité ardoisière décline avant de renaître dans les années 2000.

En 2016, Allassac est une commune de plus de 4 000 habitants qui se développe tout en conservant une architecture médiévale de qualité.



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